
Titre original : On ne badine pas avec l’amour
Titre version française : On ne badine pas avec l’amour
Tome : one-shot
Auteur : Alfred de Musset
Nombre de pages : 95
Maison d’édition : Pocket
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《 On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux, mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : j’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois, mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice créé par mon Orgueil et mon ennui. 》
Résumé :
Deux jeunes gens intelligents, cultivés, sensibles se retrouvent après dix ans de séparation dans le giron familial où ils ont vécu ensemble leurs années d’enfance. Tout est préparé pour fêter ces retrouvailles… Pourtant, une lutte cruelle et impitoyable va s’engager. Chacun va chercher à éprouver la vérité de l’autre, au lieu de s’abandonner aux élans de son cœur et à l’intuition de ses sens. À l’épreuve de cette vérité, les masques tombent : les notables sombrent dans le ridicule, tandis que les jeunes héros vont faire, dans le malheur, l’expérience de l’ouverture inconditionnée à l’amour. Décidément, l’amour n’est pas un sujet de comédie…
Avis :
Avant de se plonger dans l’histoire de Camille et Perdican, il faut savoir que Musset n’était pas vraiment chanceux en amour ! 😫 Il a eut le coeur brisé par une femme plus d’une fois. Alors pour lui “On ne badine pas avec l’amour” est un moyen de parler de ses peines de coeur. Mais c’est aussi une petite œuvre qui essaye de mettre en avant l’idée qu’on ne peut pas jouer avec les sentiments des autres sans conséquences puisqu’à la fin de l’histoire, deux cœurs sont brisés et un troisième a arrêté de battre !😱
Ici, on suit donc la journée de retour de Camille, une jeune fille envoyée au couvent pour son éducation par son oncle, et qui est censée revenir épouser son cousin Perdican, revenant lui de ses études de docteur. Sauf que rien de ce que l’oncle et père de ces deux jeunes gens à prévu va se réaliser. Camille, en contact avec plusieurs femmes ayant eu le cœur brisé, n’a aucune envie de connaître ce sentiment ni d’épouser son cousin malgré son attachement à son égard. Elle a bien l’intention de prendre le voile. Mais avant cela, comme pour venger toutes les femmes, elle décide de retourner auprès de son cousin pour le laisser dans le désarroi de son refus. Bon, déjà parlons de ce comportement puéril my god 😂 Avec un personnage comme ça, Musset transmet l’image qu’il a des femmes : elles sont perfides et briseuses de coeur.
Sauf que Perdican n’est pas homme à se laisser moquer par une jeune fille qui n’y connaît rien à l’amour et essaye de lui renvoyer l’ascenseur. Elle a voulu lui briser le cœur, alors il va en faire autant en essayant de la rendre jalouse avec l’une des paysannes qui l’apprécie. Mais les choses se gâtent.
L’orgueil de l’un et la perfidie de l’autre vont pousser les deux personnages à se jouer des sentiments de la pauvre paysanne jusqu’à ce que la journée se termine dramatiquement avec la mort de celle-ci. Le drame dans cette presque comédie romantique est, pour moi, une leçon de morale (même si j’ignore complètement si c’était l’intention de Musset 😂). Et j’ai plutôt apprécié ce petit classique ! Notamment, l’idée qu’il faut faire attention aux sentiments amoureux des autres ainsi que le point de vue de Perdican. Pour lui, même si aimer mène à souffrir, il faut vivre cette aventure à fond pour ne rien regretter. Tout est dit dans la citation suivante !😋
Note finale : 🌼🌼🌼/5🌼