
Aujourd’hui, on accueille l’auteure de « Briséis » sur le blog pour une petite interview ! Hâte d’en découvrir plus sur l’auteure de ce roman ? 🤪
ça se passe par là !!
Salut Tiphaine Siovel et si tu te présentais un petit peu ?
Salut, moi c’est Tiphaine, j’ai 34 ans, je suis une bretonne qui a pas mal voyagé, j’ai passé plusieurs années à Londres, j’ai vécu un peu aussi à New York, à Los Angeles, à Toulouse, et plein d’autres endroits.
Quels sont tes ouvrages?
J’ai écrit les 3 premiers tomes de ma série fantastique : Briséïs, soit trois romans pour l’instant. J’ai aussi écrit une pièce de théâtre qui a été jouée à Londres, un scénario de BD et plusieurs scénarios de film, pour lesquels j’attends encore de trouver le ou les bons collaborateurs. Cela viendra un jour…
Comment t’est venue l’envie d’écrire ?
Au départ je voulais surtout jouer dans des films. J’ai d’ailleurs fait une formation de comédienne (c’est pour cela que je suis partie à New York). Mais au final, ce qui m’intéresse surtout, c’est de passer du temps dans une histoire, et pour moi, jouer ou écrire sont deux facettes d’une même passion, raconter, vivre une histoire. L’avantage de l’écriture d’un roman, c’est que c’est moi qui décide de ce qui va se passer ! J J’ai commencé à écrire au moment où j’ai commencé à me former pour devenir comédienne, et pour l’instant, c’est l’écriture qui a gagné la bataille (ce n’est pas évident de trouver le temps de faire les deux). Je me suis toujours raconté des histoires, mais ce n’est que vers 18 ans que je me suis rendue compte que tout le monde ne fonctionnait pas comme moi. Ensuite, je ne m’étais pas imaginée écrire avant, parce que le français n’était pas mon point fort à l’école (je suis un peu dyslexique). Mais l’année de mes 18 ans, j’ai entendu une interview de Marc Lévy disant qu’il était passé d’architecte à écrivain finalement assez tard dans sa vie. Jusque-là, je m’étais toujours représentée que pour écrire, il fallait être né avec la vocation des mots. Cette interview m’a ouvert une porte, je me suis engouffrée par cette porte pour voir, et je ne suis jamais revenue en arrière.
Depuis quand écris-tu ?
J’ai donc commencé à écrire à 18 ans, d’abord quelques notes par-ci par-là, avec un stylo et un papier. Mais dès le départ, ça a été pour raconter l’histoire de Briséïs. L’histoire est venue avant mon envie d’écrire, finalement. C’est Briséïs qui a fait de moi une écrivaine. Au bout de six mois d’écriture, j’ai su que je ne m’arrêterai plus, parce les personnages étaient devenus trop vivants, et je ne pouvais plus les abandonner.
D’où te viennent tes idées ? Ton inspiration?
L’idée de départ est une combinaison de deux idées, ou envies : je rêvais de pouvoir visiter des époques différentes, pour voir comment les gens y vivaient. Et puis je trouvais que le monde ne tournait pas trop rond, et je voulais savoir si quelqu’un savait pourquoi, si quelqu’un contrôlait ce bazar, ou si tout ça n’était dû qu’au hasard. J’ai donc combiné ces deux envies, sachant que je ne pourrais les assouvir dans la réalité, pour les vivre dans mon histoire. Ensuite, j’ai fait beaucoup de recherches historiques, je passe 3 à 6 mois à faire des recherches pour chaque époque, et ça me donne beaucoup d’idées. Mais parfois aussi, je n’ai aucune idée d’où vient l’inspiration…
Comment l’histoire « Briséis » est-elle née ?
Briséïs est surtout née pour m’aider, à 18 ans, à trouver ce que j’allais faire de ma vie. Elle était mon alter-égo (courageux) et m’aidait inconsciemment à aller de l’avant. Mais la seule scène plus ou moins autobiographique est la première, dans la classe de lycée : une secrétaire est entrée dans la classe pour distribuer un sondage proposé par l’inspection académique. Un élève a demandé ce qu’il fallait faire pour y répondre, quand on ne savait pas encore ce qu’on allait faire en sortant du lycée (autrement dit, si on n’avait pas l’intention de se rendre directement à l’université). Elle lui a demandé s’il avait l’intention de devenir clochard. Cela m’a beaucoup choquée sur le moment, car moi-même je ne savais pas ce que j’allais faire de ma vie. Mais j’étais trop timide pour répondre et me défendre. Alors j’ai rejoué la scène avec Briséïs, pour répondre (presque) comme je l’aurai voulu. Je dois beaucoup à cette secrétaire, et je la remercie pour l’envie de réponses qu’elle a fait naître en moi.
Qu’est-ce qui t’a décidée à te lancer dans l’autoédition ?
L’idée de l’auto-édition est finalement très récente pour moi, elle date de 2019. Une première version du premier tome de Briséïs est parue chez Robert Laffont en 2012, j’ai donc commencé de façon beaucoup plus classique. J’ai découvert la « nouvelle » auto-édition, celle rendue possible par des sites comme Amazon, qui font de l’impression à la demande et donc qui ne requièrent pas de gérer des stocks, en vivant à Londres, car là-bas c’est une pratique déjà beaucoup plus répandue. Quand j’ai découvert que je pouvais potentiellement toucher un public aussi large qu’avec un éditeur, tout en gardant le contrôle total sur mon texte, et la communication qui va autour (choix de couverture, planification des promotions, choix des chroniqueurs, etc) j’ai été conquise. Sans compter que de nos jours, c’est finalement devenu plus simple de vivre de sa plume avec l’auto-édition (ce qui n’était pas encore le cas en 2012 quand j’ai publié la première version du premier tome).
As-tu d’autres projets d’écriture ?
J’aurai beaucoup d’autres idées à faire fleurir, notamment mes scénarios qui pourraient tous se décliner en romans. Mais je m’interdis d’y penser tant que je n’ai pas fini la saga Briséïs, parce que c’est déjà un travail de titan, et si je pars dans tous les sens, je ne m’en sors plus. (Un scénario ce n’est pas pareil, ça s’écrit beaucoup plus vite).
Quel est ton moment favori pour écrire ? Ton endroit ?
Les idées me viennent au réveil, alors que je suis encore dans mon lit. J’attends en général au moins une demi-heure avant de me lever, pour leur laisser le temps d’arriver. Ensuite j’écris dans des heures très classiques, entre 9 h du matin et 6 h du soir, mais jamais à des heures très régulières, je n’aime pas la routine. L’endroit, ça peut être un peu n’importe où, là aussi je n’aime pas la routine. Mais il me faut pouvoir regarder dehors par la fenêtre, il faut que je puisse me mettre en tailleur pour rentrer dans mon monde, et s’il y a du monde autour, c’est mieux. (Je mets un casque avec de la musique pour me concentrer, mais j’aime bien sentir la vie autour de moi. J’ai souvent écrit dans des espaces de co-working)
L’endroit le plus insolite où tu as eu de l’inspiration ?
Je n’arrive pas à penser à un endroit en particulier. Je sais qu’une de mes plus grandes sources d’inspiration, ce sont les nuages en cumulus qui forment des montagnes, des chateaux. Et eux, ils peuvent apparaître n’importe où, n’importe quand…
Mis à part tes romans, as-tu d’autres passions ?
Le cinéma ! Comme je l’ai déjà dit. Avant d’écrire, dans mon adolescence, ma plus grande passion, c’était les chevaux. Je suis presque passée professionnelle. Mais dès que j’ai trouvé l’écriture et le cinéma, c’est passé au second plan. J’aime toujours beaucoup les animaux. J’adore aussi faire des grandes balades dans la nature.
Tes auteurs préférés ?
JK Rowling, Patrick Rothfuss, Barjavel, Philip Pullman.
Etre auteur pour toi, c’est quoi ?
C’est se plonger avec délice dans une histoire, écouter ses personnages parler, vivre avec eux leurs émotions, se rejouer encore et encore les scènes clés pour le plaisir. C’est voir un film dans son esprit, ou l’on peut décider des moindres détails, et en même temps se laisser surprendre par un dénouement. Et quand l’histoire est née, c’est s’amuser avec les mots pour trouver juste ce qu’il faut de poésie légère pour transporter le lecteur dans mon univers, pour qu’il puisse goûter au plaisir que j’ai eu en découvrant l’histoire. Comme je rêverais pouvoir me cacher sur leur épaule pour partager avec eux les moments de découverte ! C’est la seule chose que je trouve vraiment dommage. Quand le livre est vendu, je manque de retours des lecteurs. Mais les chroniques cette année ont un peu joué ce rôle, ça m’a mis du baume au cœur.
Que conseillerais-tu à une personne qui souhaite se lancer dans l’écriture ?
Ne pas juger son premier jet, ni le 2nd, ni le 3e. Une histoire prend du temps pour se construire, et votre style personnel s’affinera lui aussi avec le temps. Mais pour qu’il s’affine, il faut que vous l’exerciez, et vous aurez du mal à écrire si vous vous jugez tout le temps.
Ne pas forcément suivre ce que disent les grands sur la façon d’ écrire, où, et quand. Je n’ai eu aucun conseil de ce genre quand j’ai démarré. Récemment, je suis tombée sur un livre de Stephen King qui explique comment il pense que les auteurs doivent écrire : tous les matins, s’enfermer dans une pièce sans fenêtre et ne s’autoriser à en sortir que quand on a écrit un certain nombre de mots. Je suis ravie de n’avoir découvert son livre que très tard, sinon j’aurai été tentée de suivre ses conseils, pensant qu’il avait plus d’expérience que moi, donc il avait forcément raison. Je fonctionne exactement à l’opposé de lui (pas de routine, regarder dehors, avoir du monde autour de moi) et si je m’étais forcée à suivre ce qui fonctionne pour lui, j’aurai été bien malheureuse.
Devenir écrivain, c’est apprendre à écrire, mais surtout apprendre à croire en soi:
Il faut avoir conscience qu’aux yeux des autres, on ne devient « écrivain » que lorsque le premier livre est sorti. Hors, le travail d’écrivain se fait avant la sortie du livre. Autrement dit, personne d’autre que vous ne pourra croire en vous autant que vous. Personne d’autre n’a vu la merveilleuse histoire que vous avez dans la tête. Commencer à écrire, et continuer à écrire, jusqu’à ce que le livre soit écrit, c’est donc d’abord réussir à croire en soi, et personne ne le fera à votre place.
Pour terminer, as-tu un scoop à nous dévoiler pour tes prochaines actualités ? Un petit mot à faire passer à tes lecteurs/lectrices ?
En mars dernier, des amies auteures m’ont lancé un défi : écrire une petite nouvelle en 15 jours, dans l’univers de ma série. J’ai accepté, en les prévenant que je ne pouvais rien promettre, parce que je n’avais jamais écrit quelque chose avec un timing précis, et aussi court. Je me connaissais bien… Neuf mois plus tard, je travaille toujours sur cette histoire, qui n’est plus du tout une nouvelle mais un bon gros roman. Il s’agit de l’histoire des parents de Briséïs, alors qu’elle a 7 ans. J’avance bien, mais ce n’est pas encore fini. Le prochain tome de la série à sortir ne sera donc pas la suite directe de Briséïs, mais cette histoire en plus, un 8e tome, qui s’appelle « La Gardienne des Brumes ».
Merci Tiphaine Siovel pour toutes ces réponses ! Personnellement, je suis impatiente de lire le tome 2 ! 😁 Pas vous ? 🤪
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