
Aujourd’hui, on accueille l’auteur de « Le Nouveau Parleur » et « Les Porteurs de Lames Saintes » sur le blog pour une petite interview ! Hâte d’en découvrir plus sur l’auteur de ces deux aventures ? 🤪
ça se passe par là !!
Salut Franck J. Matthews et si tu te présentais un petit peu ?
J’ai 28 ans et j’ai toujours vécu en banlieue parisienne, à part pendant mes études durant lesquelles j’ai eu la chance de passer quelques mois à côté de Venise puis à New York. J’ai un parcours purement scientifique : après mon bac S, j’ai fait un double master en génétique à l’université avant de me lancer dans la grande aventure qu’a été le doctorat de neurosciences. J’ai désormais quitté le monde de la science et du laboratoire pour de nombreuses raisons. Après un CDD en tant que manager en entreprise, j’écris à plein temps depuis le 1er mai 2020.
Quels sont tes ouvrages?
J’ai pour l’instant publié deux romans de fantasy : Le Nouveau Parleur (mars 2020) et Les Porteurs de Lames Saintes (septembre 2020). Ce sont tous deux des romans de fantasy qui se démarquent par l’originalité des personnages et par une bonne dose d’humour.
Comment t’est venue l’envie d’écrire ?
L’envie d’écrire m’est venue assez subitement le vendredi 13 avril 2007. J’attendais depuis des semaines le tome final d’une saga de fantasy que je lisais depuis longtemps, et quand il est enfin arrivé dans ma boîte aux lettres, je l’ai dévoré dans la journée. Ma lecture m’a satisfait, mais elle m’a laissé un goût d’inachevé. J’ai commencé à me demander si je n’aurais pas fait certaines choses un peu différemment et de là ont découlé mes premières lignes.
Depuis quand écris-tu ?
J’écris depuis que j’ai 15 ans, donc j’ai écrit environ la moitié de ma vie. Par contre, entre les études et le travail, je n’ai pas été régulier pendant très longtemps avec parfois des mois entiers sans rédiger une ligne. Mon projet de publier un roman n’est devenu sérieux qu’en 2019 et j’écris à plein temps seulement depuis le printemps 2020.
D’où te viennent tes idées ? Ton inspiration?
J’ai assez peu de sources d’inspiration en soi. Je ne suis pas comme certains qui aiment s’inspirer en écoutant de la musique ou en observant les gens. J’ai juste des idées qui me viennent grâce à ma longue expérience de lecture, je pense. Les jeux vidéo m’influencent probablement aussi !
Comment l’histoire « Le Nouveau Parleur » est-elle née ?
Tout est parti de l’idée d’avoir un personnage, le Parleur, présentant la capacité de ressentir les émotions des êtres vivants autour de lui. Ensuite est naturellement venue l’idée du Conseil, une sorte d’ONU, présidée par le Parleur. Afin d’assurer un bon équilibre dans le continent que je créais, j’ai trouvé que quatre pays semblait juste et stable : je pouvais inventer suffisamment de cultures pour conférer une réelle richesse à mon univers sans trop le surcharger et risquer de perdre le lecteur. Une fois l’idée principale et l’univers en place, j’ai développé des personnages et une intrigue qui pourraient marquer les esprits et offrir un bon moment de lecture !
Tu as depuis publié une toute autre histoire. Peux-tu nous parler de « Les Porteurs de Lames Saintes » ?
Pour ce roman, je voulais rester dans la fantasy, mais faire quelque chose de vraiment différent de mon premier livre. C’est le seul pour lequel l’idée de base m’est venue de l’extérieur. Dans plusieurs séries et jeux vidéo, j’avais vu des sortes de cimetières d’épées plantées dans le sol et je me suis alors dit « Et si on leur donnait une deuxième vie ? ». C’est comme ça que j’ai décidé de créer les Lames Saintes : des épées qui peuvent abriter l’esprit d’un grand héros du passé. Et comme je ne voulais pas d’un preux chevalier dans mon histoire, j’ai mis un vieux mercenaire retors et libidineux à la place !
Je voulais également m’essayer au personnage principal féminin. Dans ce roman, une jeune femme qui n’est jamais sortie de son village se met donc en quête de vengeance et de justice armée de la Lame Sainte qui contient l’esprit du mercenaire. Ce duo détonant m’a offert l’occasion d’écrire de nombreuses blagues, mais également d’évoquer des sujets de société comme j’aime le faire. Ils sont également accompagnés d’autres personnages hauts en couleur comme un érudit qui passe sa vie dans les livres, un prêtre un peu trop sûr de lui et sa garde du corps muette !
Pourquoi as-tu décidé de te lancer dans l’autoédition ?
Au début, c’était principalement une question de délai. Quand un auteur envoie un manuscrit en maison d’édition, ça prend plusieurs mois voire plus d’un an pour obtenir une réponse. J’avais un roman de prêt et je voulais le sortir, donc je me suis lancé en auto-édition. Et je ne regrette absolument pas mon choix ! L’auto-édition demande beaucoup plus de travail parce qu’on s’occupe de toutes les étapes (écriture, correction, publication, distribution, communication etc…), mais nous laisse entièrement libre de nos choix. Et de faire nos propres erreurs aussi, certes, mais c’est ainsi qu’on apprend.
En maison d’édition, il faut se conformer à une certaine ligne éditoriale, accepter que l’éditeur apporte des changements majeurs au manuscrit, céder ses droits et en plus être mal rémunéré. Ce dernier point est important pour moi comme j’essaie de vivre de ma plume. L’auteur est la personne la moins payée de toute la chaîne des métiers de l’édition et en plus son œuvre ne lui appartient plus. Quand on perd sa liberté d’écriture et les droits de ses romans, le minimum serait être capable d’en vivre grâce aux droits d’auteur. Or, ce n’est pas le cas de la majorité des écrivains en maison d’édition.
As-tu d’autres projets d’écriture ?
Oui au moins une quinzaine ! Et de tous les genres en plus : de la fantasy, bien sûr, mais également, de la SF, de la dystopie, du thriller, du feel good, de l’urban fantasy… On m’a même demandé deux ou trois fois si je pouvais écrire un roman érotique !
Quel est ton moment favori pour écrire ? Ton endroit ?
Je n’ai pas de moment favoris pour écrire, je m’y mets dès que je peux dans la jounée (matin ou après-midi, mais pas après dîner). Par contre, j’écris à mon bureau et dans le calme. Je suis incapable d’écrire à l’extérieur ou s’il y a du bruit ou de la musique.
L’endroit le plus insolite où tu as eu de l’inspiration ?
L’inspiration me vient souvent le matin sous la douche ! Sinon un peu partout : dans le métro, au travail, pendant des sorties entre amis etc… Toutes les occasions sont bonnes ! Et quand je suis coincé, mon petit secret est de faire une sieste. Le cerveau se débloque tut seul au moment où on s’endort !
Mis à part tes romans, as-tu d’autres passions ?
J’ai pendant longtemps été un grand sportif. J’ai même fondé une association de multisports que j’ai présidée pendant deux ans. J’ai malheureusement dû arrêter tout ça à cause de problèmes de santé. Sinon j’aime toujours la science dans son concept et dans sa complexité. Ce sont les conditions de travail déplorables qui m’ont poussé à quitter ce domaine. Et je lis et je joue aux jeux vidéo tous les jours !
Tes auteurs préférés ?
Il y en a pas mal ! Et la plupart étrangers et/ou morts. J’adore notamment les piliers de la fantasy comme David Eddings (qui écrivait avec sa femme Leigh), David Gemmell (qui écrivait également avec sa femme Stella), mais aussi des plus contemporains comme Scott Lynch, Jonathan Stroud, Eoin Colfer, Brent Weeks… Depuis le début de mon aventure d’écrivain professionnel, j’ai également eu la chance de découvrir de nombreux romans auto-édités écrits par des auteurs inconnus, mais qui n’ont rien à envier aux plus célèbres !
Etre auteur pour toi, c’est quoi ?
Écrire, tout simplement. Mais de façon régulière. Un auteur est une personne qui consacre un peu de temps à l’écriture tous les jours ou toutes les semaines. Peu importe si les histoires n’ont pas encore de fins, si le travail laisse à désirer etc… Le principal, c’est d’écrire et de ne jamais s’arrêter. Il n’y a que comme ça qu’on peut finir par vivre de son écriture si c’est ce que l’on souhaite.
Que conseillerais-tu à une personne qui souhaite se lancer dans l’écriture ?
De s’accrocher tout en y prenant du plaisir. L’écriture est une passion et un métier extraordinaires, mais qui demandent énormément d’abnégation. Alors il faut maintenir le cap et faire des efforts, mais pas au point de s’en rendre malade. Savoir se laisser le temps de se retrouver et de s’éclaircir les idées pour mieux s’y remettre fait aussi partie du métier. Le plus gros obstacle de l’écrivain, c’est lui-même avec le fameux syndrome de l’imposteur. C’est sain de douter un minimum, mais il ne faut pas que ça empêche d’écrire. Personne n’est génial au commencement, par contre il faut commencer pour devenir génial !
Pour terminer, as-tu un scoop à nous dévoiler pour tes prochaines actualités ? Un petit mot à faire passer à tes lecteurs/lectrices ?
Je suis sur une lancée d’un nouveau roman publié tous les 6 mois (mi-mars et mi-septembre tous les ans) que j’essaie de maintenir, mais en 2021, il y aura peut-être une petite sortie surprise supplémentaire ! Plus d’infos sont à venir prochainement sur mes réseaux sociaux.
Merci Franck J.Matthews pour toutes ces réponses ! Je suis impatiente de lire la suite du Nouveau Parleur et de découvrir ce nouveau projet ! 😁 Pas vous ? 🤪
Mon avis ici : Le Nouveau Parleur Tome 1
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